Les pensées; ou cognitions, sont une observation de la réalité – de votre réalité. Elles concernent généralement: le monde soi-même autrui

Ce qu’elles sont

Les pensées; ou cognitions, sont une observation de la réalité – de votre réalité.

Elles concernent généralement:

  • le monde
  • soi-même
  • autrui

Elles sont donc en relation étroite avec nos comportements et nos émotions, et les influencent régulièrement.

Mais nos pensées ne sont pas universelles. Elles sont eux-mêmes influencées, entre autres par:

  • la (ou les) langues que vous pratiquez
  • la culture
  • l’éducation
  • les expériences de vie

Vu leurs influences respectives, il paraît donc évident qu’une pensée est, avant toute chose, subjective. Par ailleurs, la psychologie sociale et la psychologie cognitive ont depuis longtemps démontré leurs tendances à s’auto-valider par “prophéties auto-réalisatrices”. Quelles qu’ils soient, nos positionnements et nos croyances seront donc probablement confirmés avec le temps.

Le problème, c’est que nous les prenons trop au sérieux! Nous passons trop souvent du “je pense donc je suis” de Descartes, à un “je pense donc c’est comme ça”. Or, malgré toute la logique du raisonnement qui les soutient, il est parfois important de remettre ces pensées-là à l’épreuve du réel. Surtout lorsque ces-dernières deviennent cause de souffrance!

Ce qu’elles ne sont pas

Une cognition n’est donc rien de plus qu’une vision de la réalité, ponctuée par des biais de perception et des biais d’interprétation.

Exemple:

Fait: Je vois quelqu’un que je connais de l’autre coté de la rue. Il ne me salue pas.

Interprétations possibles:

  • Il ne m’a pas vu
  • Il m’a vu mais il a fait semblant de ne pas me voir. Il ne veut pas me saluer:
    • parce qu’il ne m’aime pas
    • parce qu’il m’en veut
    • parce qu’il n’a peut-être pas le temps (etc.)

Ces différents exemples nous montrent comment nous interprétons par nos pensées des faits objectifs de la réalité. La réalité est une observation factuelle, mais nos pensées vont souvent au delà.

Ce qu’elles pourraient être

Nos cognitions peuvent influencer notre manière d’interagir avec notre environnement.

Cela peut être très évident (ex: je ne crois pas en Dieu donc je ne pratique pas) ou plus subtil (je ne crois pas que j’en suis capable, alors je n’essaie pas ou je m’auto-sabote).

Elles peuvent aussi devenir symptomatiques, comme dans les cas suivants (liste non exhaustive):

  • Triade cognitive de Beck dans la dépression
  • Les Obsessions dans les troubles anxieux (ou une pensée récurrente et non désirée qui préoccupe en permanence la conscience d’une personne)
  • Les Pensées délirantes dans les troubles psychotiques (convictions erronées qui maintenues malgré la présence de preuves évidentes de leur irréalité).

Ce qu’elles devraient être

Observatrices

Vos pensées ne sont pas la réalité, et vous n’êtes pas vos pensées!

Vous êtes l’observateur de ces-dernières, par le biais de ce que l’on appelle la méta-cognition, la cognition sur la cognition ou la capacité à penser sur ses propres pensées.

On apprend beaucoup sur soi-même en observant ses pensées: quelles sont les thématiques qui vous préoccupent? Pourquoi? Et surtout: quel impact ont-elles sur vous? Vous sont-elles utiles ou plutôt source de souffrance?

Sans-jugement

Bienveillance envers soi, et vigilance. Ce n’est qu’avec ce regard que l’on peut s’aider à évoluer positivement, et sans trop de difficultés.

Flexibles

Une pensée fonctionnelle vous mobilise et vous pousse en avant. Rester fixés sur une pensée dysfonctionnelle peut vite devenir source de souffrance: on rejette ou on modifie alors les réalités qui ne sont pas en accord avec nos pensées, plutôt que de faire l’inverse. Osez modifier vos croyances, osez bouger vos convictions.

C’est ce qu’on appelle la flexibilité mentale, soit la capacité à s’adapter aux imprévus de la réalité, à accepter le changement de stratégie mentale et à passer d’une opération cognitive à une autre.

Et peut-être enfin, de pouvoir choisir: quelle est l’histoire que vous voudriez vous raconter?

Share:

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on pinterest
Pinterest
Share on linkedin
LinkedIn

Laisser un commentaire

On Key

Related Posts

Le Vilain Petit Canard

J’avais fini ce texte avant l’invasion de l’Ukraine qui a recalibré le monde moderne et redéfinit les enjeux pour tous.
Le monde s’est alors réveillé anxieusement avec l’arrivée d’une guerre en Europe, continent qui pensait avoir enterré la hache de guerre pour de bon. Les patients m’en parlaient en séance, hébétés « comment est-ce encore possible, en 2022… ?! ». Et pendant que je les écoutais, soigneusement, je ne pouvais que penser à cet écrit.

Chers Millenials, soyez prudents

Je lisais un article sur le burn-out des millenials (génération née entre les années 80 et 90/2000). Loin d’être un syndrome reconnu, ce concept fait appel aux jeunes adultes qui s’écroulent sous des attentes d’une vie meilleure : une meilleure carrière, une alimentation plus saine, plus de sport, de yoga. Fonder une famille tout en voyageant, faire de l’argent tout en luttant pour la paix dans le monde…