Chers Millenials, soyez prudents

Je lisais un article sur le burn-out des millenials (génération née entre les années 80 et 90/2000). Loin d’être un syndrome reconnu, ce concept fait appel aux jeunes adultes qui s’écroulent sous des attentes d’une vie meilleure : une meilleure carrière, une alimentation plus saine, plus de sport, de yoga. Fonder une famille tout en voyageant, faire de l’argent tout en luttant pour la paix dans le monde…

Je lisais un article sur le burn-out des millenials (génération née entre les années 80 et 90/2000). Loin d’être un syndrome reconnu, ce concept fait appel aux jeunes adultes qui s’écroulent sous des attentes d’une vie meilleure : une meilleure carrière, une alimentation plus saine, plus de sport, de yoga. Fonder une famille tout en voyageant, faire de l’argent tout en luttant pour la paix dans le monde…

Bien que ces aspirations soient respectables et de grandes valeurs, je m’inquiète surtout par rapport à leur faisabilité, leurs réalismes, et leurs impacts sur notre santé mentale.

Le cas des femmes

Les femmes d’aujourd’hui sont sorties de l’époque des femmes au foyer pour entrer dans l’époque des femmes qui travaillent pour un salaire inférieur à celui des hommes. Elles doivent à la fois répondre aux exigences de la mère au foyer (être une bonne maman, cuisiner bio, tenir une maison propre et design) tout en construisant une bonne carrière, étant jolies, faisant du yoga, méditant, voyageant seules, achetant plus, tout en consommant moins etc.

Il n’est pas étonnant que l’on soit perdues : rien de tout cela ne fait sens.

Pour chaque objectif mentionné plus haut, un groupe de support féminin s’est développé (female solo traveler, femmes entrepreneurs etc.). Je respecte beaucoup cela, mais je crains que cela ne devienne une nouvelle norme ou une injonction sociétale : une femme doit créer sa propre entreprise, elle doit aimer voyager seule, elle doit être une bonne mère, une femme, une amante etc.

La société et les réseaux sociaux

La société, comme tout le reste, a des aspects positifs et négatifs. Avec le développement des réseaux sociaux, ces aspects respectifs se sont aussi multipliés. On peut facilement trouver un groupe de support bienveillant, mais aussi avoir plus de chances de tomber dans les fléaux de la pression des pairs, et des normes irréalistes. Le piège du bonheur et la tyrannie de la perfection deviennent de plus en plus présents, ainsi que leurs conséquences.

Vu la dualité de cette expérience, il peut s’avérer très difficile de trouver un équilibre. Cela est pourtant nécessaire. Il  faut trouver équilibre entre la réalité et ses attentes, un équilibre entre le temps occupé et le temps pour soi, un équilibre entre sa carrière et sa vie personnelle, la société et l’individuel…

Par ailleurs, vu le nombre d’informations que nous recevons au quotidien, cela devient très difficile de faire le tri entre le nécessaire et le superflu, ou de sélectionner les informations qui nous font du bien. Tout va toujours trop vite, il devient donc de plus en plus important de prendre du recul.

La ligne de démarcation

J’étais à un séminaire le weekend dernier où l’on m’a transmis cette expression : “Méditez 20 minutes par jour quand vous avez le temps. Si vous n’avez pas le temps : méditez 1h30 par jour”.

Cela peut aussi devenir une injonction, à moins de se focaliser sur le fond du message. Il s’agit là de vous, et de vous uniquement. Il s’agit de votre santé et de votre bien-être. La méditation est importante car seulement vous pouvez définir ce qui vous fait réellement du bienEt plus les défis dans votre vie augmenteront, plus ce sera difficile de retrouver cette paix et votre raison d’être.

Ne pas retrouver cet équilibre intérieur peut mener à de l’angoisse au quotidien, et/ou à une fatigue dépressive.

Alors, si vous vous écroulez actuellement sous les “il faut”, sous le dogmatisme de vos normes intérieures, essayez donc de vous rappeler que vous n’êtes pas le problème : ce sont ces obligations qui sont à revoir. Afin de pouvoir le faire vous aurez besoin d’un temps proportionnel à votre occupation quotidienne.

Cela pourrait se faire individuellement si vous y parvenez, ou en thérapie, si vous pouvez vous le permettre. Tant que vous évitez la surconsommation thérapeutique, les vendeurs de bien-être et l’acharnement thérapeutique (encore un autre article que je lisais récemment, mais je laisse ce sujet pour une prochaine fois !)

Il y a donc de l’équilibre et de l’harmonie à trouver, et seulement vous pouvez y accéder. Mais continuez à chercher , chers amis, n’abandonnez pas. Vous méritez votre temps, plus que tout autre chose ou tout autre personne.

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Chers Millenials, soyez prudents

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