Un comportement parle et réagit à son environnement: c’est la forme d’interaction individu-extérieur la plus visible. Pour cette même raison, en début des années 1900, des psychologues américains ont entrepris de l’étudier exclusivement et de réduire la psychologie à l’étude du comportement humain. En effet, sa forme observable et (donc) mesurable, lui permettait une spécificité sans égale, et une voie d’entrée particulière vers notre psyché.

Un comportement parle et réagit à son environnement: c’est la forme d’interaction individu-extérieur la plus visible. Pour cette même raison, en début des années 1900, des psychologues américains ont entrepris de l’étudier exclusivement et de réduire la psychologie à l’étude du comportement humain. En effet, sa forme observable et (donc) mesurable, lui permettait une spécificité sans égale, et une voie d’entrée particulière vers notre psyché.

Un comportement est donc révélateur de notre intérieur, mais il évolue aussi en fonction du monde qui l’entoure.

Entre surestimation et sous-estimation de ses répercussions, voilà ce que l’on peut dire sur cet aspect précis de notre fonctionnement.

Ce qu’il est

Un comportement est, par définition :

  • Observable: on peut le voir
  • Mesurable: on peut le mesurer
  • Spécifique: on peut fermer les yeux et l’imaginer

Les débuts du behaviorisme (approches radicalement comportementales) nous ont permis de définir des règles de fonctionnement et de prouver qu’un comportement est loin d’être aléatoire.

En appliquant la méthodologie scientifique à la lettre, ces psychologues cartésiens ont déduit qu’un comportement qui augmente est un comportement renforcé par son environnement.

Prenons comme exemple la situation mère-enfant suivante :

Une maman interpelle son enfant concernant son comportement bruyant et inadapté. Si l’enfant continue de s’agiter et monte en puissance malgré les réprimandes de sa maman, il se peut que madame soit en train de renforcer le comportement de son enfant, sans s’en apercevoir. Dans ce cas-là, l’enfant rechercherait peut-être l’attention de sa maman, procurée automatiquement par ses interpellations. Il préférerait ainsi cela à son silence, ou à leur manque d’interactions. Comprendre la fonction du comportement-problème permettrait dans un deuxième temps de le modifier, ou de le travailler.

Aussi, si l’hypothèse de recherche d’attention est pertinente, on pourrait essayer de ne pas renforcer le comportement-problème en n’y portant pas attention, et en focalisant cette-dernière sur des moments adaptés de l’enfant. De deux choses l’une : l’enfant satisferait son besoin d’interaction tout en apprenant un meilleur moyen d’obtenir ces échanges-là.

Dans des conditions optimales, un plan comportemental prendrait en compte l’aménagement de l’environnement et l’identification des facteurs de vulnérabilité et de protection. On chercherait à identifier les moments clés, à comprendre si le comportement-problème apprait plus souvent quand vous êtes occupés, et s’il y aurait moyen de le prévenir.

L’observation, la rigueur et la cohérence étant des éléments clés, quelques semaines d’intervention devraient permettre à l’apprentissage de faire effet et de conclure si notre hypothèse était bonne.

On juge ce que l’on ne comprend pas

Au fil du temps, les règles du comportement ont été étayées et approfondies par différentes disciplines (psychologie sociale, systémique, marketing/psychologie du consommateur…).

Aussi, bien qu’il soit tentant de juger un comportement en se basant sur son propre référentiel, il peut être intéressant de se souvenir qu’un comportement est toujours soutenu par une logique de fonctionnement – même si on n’y a pas accès dans l’immédiat. Un bon example de ce fait est l’expérience de Milgram, survenue suite à l’incompréhension suscitée par le tribunal de Nuremberg.

Ce qu’il n’est pas

Un comportement n’est pas entièrement contrôlable, il présentera toujours une partie du moi aveugle à lui-même, un self perceptible uniquement par les autres.

Il n’est pas non plus totalement indépendant de nos émotions ou de nos pensées. Par ailleurs, l’influence d’un comportement sur une pensée est supérieure à celle d’une pensée sur un comportement. Vous pourriez être convaincus qu’un chat n’est pas dangereux tout en évitant quand-même de l’approcher ; mais passez une journée à côté d’un chat et vous n’aurez plus de croyances limitantes!

C’est d’ailleurs pour cette raison que le comportement est un aspect fondamental de la thérapie comportementale et cognitive.

Ce qu’il pourrait être

Un comportement peut être problématique et inadapté. C’est un symptôme visible à l’œil nu, comme dans les cas de crises de colères, de comportements sous l’influence d’une substance, ou d’un épisode dépressif majeur.

L’aspect pathologique d’un comportement est notamment observable chez les animaux, devenant ainsi un signal universel de la douleur ou du dysfonctionnement. Chez certains mammifères par exemple, on peut parler d’automutilation, de toilettage excessif ou de stéréotypies comportementales.

Ce qu’il devrait être

Reprenant toutes ces informations, on se rend rapidement compte qu’un comportement se doit d’être un canal de communication pleinement conscient et adaptable.

Pleinement Consciencent

Nos sociétés ont trop longtemps voulu déconnecter le physique du mental. Combler cette distance entre le physique et le mental semble être une bonne première étape pour se reconnecter avec cet organisme précieux.

Adaptable, Transformable et Informatif

Qu’est-ce que votre comportement est en train de vous dire ? Confirme-t-il vos croyances limitatrices de vous-même ou, au contraire, vous amène-t-il à les remettre en question ?

Pousser corps et esprit en dehors de sa zone de confort peut s’avérer extrêmement thérapeutique car, par le biais de l’expérience, nous pouvons mettre nos croyances à l’épreuve de la réalité. En d’autres termes : le meilleur moyen de s’en savoir capable est de le faire!!

Un canal de Communication

Par moments, un comportement pourra aussi vous informer de vos limites, de vos désirs les plus profonds, mais aussi des intentions d’autrui.

Notre comportement nous permet d’évacuer l’excès de stress à la salle de sport, ou de montrer la sincérité de nos excuses envers autrui. Il n’a pas besoin de parler, pour être entendu et compris.

Commençons alors par y porter toute notre attention!

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