Qu’est-ce que la thérapie Comportementale et Cognitive et pourquoi est-ce la meilleure sur le marché ?

Un des cours les plus intéressants en licence psy (encore faut-il qu’il soit donné par le bon prof) c’est l’Histoire et les Systèmes de Psychologie. S’il est d’une importance primordiale, c’est bien parce qu’il explique en long et large les différentes approches de l’histoire, leurs tenants et aboutissants, et toutes les leçons à en tirer.

Un des cours les plus intéressants en licence psy (encore faut-il qu’il soit donné par le bon prof) c’est l’Histoire et les Systèmes de Psychologie. S’il est d’une importance primordiale, c’est bien parce qu’il explique en long et large les différentes approches de l’histoire, leurs tenants et aboutissants, et toutes les leçons à en tirer.

Comme je pense que ces détails m’enchantent beaucoup plus qu’à vous (ou qu’à la majorité des gens pour être honnête) je vais être brève dans mes propos. Pour cette même raison, nous n’aborderons aujourd’hui que deux courants majeurs en psychologie. Je laisserai les autres (psychologie positive ; gestalt ; psychologie humaniste, systémique etc.) pour d’autres articles.

Si l’histoire n’est pas importante pour vous, cliquez-ici pour aller droit au but.

Très cher Freud (tuer le père)

Commençons par là où le commun du mortel se retrouve : Freud et son inconscient. Oui, Freud est beau et grand. Oui, il est le père de la psychanalyse et de la « cure par la parole ». Oui, beaucoup de théories d’usage ont été abordées par lui, mais il temps que l’on regarde autre chose.

Mes amis anglo-saxons ne comprendront pas mon exclamation – je vous l’expliquerai rapidement. Je vis en France, un des derniers bastions de la psychanalyse. Ici, Freud a encore une emprise sur la majorité du territoire et ses apôtres prêchent ses enseignements dans la quasi-totalité des universités françaises.

Cela ne serait pas aussi grave si de nombreuses théories tout aussi intéressantes, peut-être plus efficaces, avaient leurs chances de se développer : comme par exemple l’ABA dans le cas de l’autisme.

Trêve, je ne suis pas là pour faire polémique, mais plutôt pour pousser le débat et que l’on avance ensemble.

Alors ; pour ceux qui ne connaissent pas Freud, il est l’inventeur de la thérapie par la parole, devenue aujourd’hui la psychothérapie. A l’époque (et pour beaucoup encore aujourd’hui), il croyait que le divan était nécessaire dans un souci d’accéder à des processus inconscients pour atteindre l’insight. Selon Freud, l’insight menait à la résolution du problème.

Freud a aussi permis de vulgariser – ou rendre plus accessible au public- l’interprétation des rêves, le complexe d’Œdipe, ainsi qu’une variété d’autres théories. Même si elles existaient probablement avant lui, il a su les regrouper et les rassembler sous une logique construite et cohérente.

La psychologie, la science, et l’art

Freud vivait à Vienne. De l’autre coté de la terre, la course à la « scientification » de la psychologie (je veux dire par là : le fait de faire de la psychologie une science) avait commencé.

Freud, et certains encore aujourd’hui, était convaincu que la psychanalyse était déjà une science. Par besoin de précision ; je vous dirai que cela est méthodologiquement impossible. La présence de l’inconscient sous sa définition n’est tout simplement pas falsifiable. Or, le premier principe de la science est la falsifiabilité : on doit pouvoir démontrer que quelque chose n’existe pas.

La fin du monde, l’Inconscient, ou un petit monstre vert avec sa lanterne sont différentes versions de la réalité. Certaines sont plus probables que d’autres, mais aucune n’est intégrable dans le champ de la science. On ne peut pas s’autoproclamer scientifique sans respecter une méthodologie et des principes d’applications. Le reste peut certainement être très intéressant: ce ne sera pas de la science pour autant.

Cela ne veut pas dire que tout ce qui n’est pas scientifique n’a pas de valeur. La psychanalyse est un art, ou plutôt une philosophie de vie. Or, la psychologie – et plus particulièrement la psychothérapie – auront toujours un aspect humain, dynamique et intuitif, difficile à observer ou à mesurer. Même s’il est important d’avoir des normes de références objectives, certaines théories en la matière restent de valeur inestimable – simplement hors du champ de la science.

Sur le chemin du comportemental et du cognitif

Revenons à nos cartésiens américains. Les premiers behavioristes comme Pavlov, Skinner et Bandura, se sont lancés dans une quête d’un savoir objectivable, observable et mesurable. A l’époque, le comportement était le seul à répondre à ces critères-là. Ces behavioristes radicaux ont donc tenté de restreindre la psychologie à l’étude du comportement uniquement. Ils ont validé les premières théories de l’apprentissage, faites de beaucoup de bon sens, mais soutenues par de nombreuses études. Le conditionnement, le renforcement, la punition, l’apprentissage par observation ont ainsi vu le jour.

Ces théories sont toujours d’un grand intérêt thérapeutique. Pour autant; tout ce qui était dans la boite noire du cerveau humain, des notions d’une utilité fondamentale, ont été mis de côté. L’émotion, la pensée et les sentiments, n’avaient donc pas leurs places dans ce monde, tout simplement car on ne pouvait les observer…

Les premiers behavioristes n’avaient certainement pas tout compris. Néanmoins, ils ont lancé la tendance pour une nouvelle psychologie qui prendra sa place petit à petit. Une psychologie scientifique et empirique venait de naître, mais elle devait encore se développer.

C’est le développement de l’informatique et de l’intelligence artificielle, qui ont accéléré la quête de savoir quant à nos pensées. La psychologie cognitive a ainsi évolué, en étudiant maintenant des processus invisibles devenus palpables. Les processus décisionnels, le fonctionnement de notre mémoire, nos biais de raisonnement et de fonctionnement… tant de connaissances se sont rajoutées, définissant de mieux en mieux notre psyché.

L’union des leçons comportementales et de cet élan cognitif a créé la thérapie comportementale et cognitive : thérapie la plus recommandée pour le traitement des troubles mentaux. En effet, ses résultats étaient testés et validés par la communauté scientifiques. Ils étaient aussi rapides, ce qui la rendait financièrement plus intéressante.

La porte de l’émotion (et pourquoi vous devriez certainement l’ouvrir)

De nos jours ; vous entendez probablement parler de la pleine conscience, la méditation, la relaxation… C’est ce qu’on appelle la troisième vague des thérapies comportementales et cognitives. Le versant émotionnel prend maintenant sa place toujours par le biais de l’empirisme traditionnel. Le petit plus? ce versant est inspiré de l’ouest du globe, d’anciennes philosophies occidentales qui revoient le jour aujourd’hui…

A quoi se résument donc ces thérapies?

D’abord, vous l’avez bien compris, une thérapie comportementale et cognitive est une thérapie scientifique. Elle suit donc un plan de traitement méthodologique et empirique décrit un peu plus bas.

Cela veut aussi dire que ce traitement a déjà été testé et validé par la recherche, avant d’être mis en application. Les thérapies comportementales et cognitives sont notamment validées, entre autres, pour les troubles du développement, les troubles anxieux, les troubles de l’humeur (tel la dépression), les troubles addictifs et les troubles alimentaires.

Enfin, le travail est effectué main dans la main dans une collaboration étroite entre le patient et son thérapeute. Tel des chercheurs associés pour un objectif commun : le thérapeute aide le patient vers son objectif. Dans certains cas, le thérapeute est aussi là pour aider à éclaircir cette demande si besoin.

Plan de Traitement d’une Thérapie Comportementale et Cognitive:

Une thérapie comportementale cognitive typique suit donc un modèle de recherche traditionnel, comme décrit ci-dessous:

  • Observation
  • Hypothèse alimentée par la littérature scientifique (diagnostic/cause/traitement recommandé)
  • Mise en place de la thérapie et réévaluation de l’hypothèse initiale (le traitement confirmera ou non notre hypothèse)
  • Conclusion, ou modification de l’hypothèse de travail
  • Observation

“Quel est le problème ? Que ressentez-vous ? Quelles sont les pensées qui viennent au moment précis où la situation problème a lieu ? Quels comportements se manifestent ?” En répondant à toutes ces questions ensemble, nous dressons l’analyse fonctionnelle de la situation. Cette-dernière met alors en relief l’origine du problème et surtout les processus qui l’alimentent au quotidien.

  • Hypothèse alimentée par la littérature scientifique (diagnostic/cause/traitement recommandé)

Une bonne analyse fonctionnelle est fondamentale. Si elle est bien faite, elle peut permettre au patient de dresser lui-même son plan de traitement.

  • Mise en place de la thérapie et réévaluation de l’hypothèse initiale (le traitement confirmera ou non notre hypothèse)

Cette étape est la plus longue de la thérapie. A travers des échanges réguliers, le thérapeute et son patient implémentent des techniques cognitives/comportementales ou émotionnelles pour avancer avec l’aide et l’étayage du thérapeute. Cela veut dire que nous aborderons votre gestion des émotions par l’intermédiaire, entre autre, des comportements qui vous posent problème et des biais de pensées qui les favorisent. Il y aura des travaux à faire entre les séances, pour concrétiser l’évolution et solidifier les apprentissages hors séance.

  • Conclusion, ou modification de l’hypothèse de travail

Une conclusion commune, ainsi qu’une prévention de la rechute sera enfin travaillée pour terminer l’intervention.

En cas de résistance au traitement, thérapeute et patient échangeront sur les difficultés observées et les freins à l’évolution. Si la thérapie a correctement été appliquée, cela pourrait indiquer un besoin de réévaluer l’hypothèse initiale. Afin de maximiser les chances de réussites, une bonne communication est essentielle tout au long de la thérapie mais particulièrement à cette étape là.

Avantages et Résultats

Parmi les avantages de la thérapie comportementales et cognitive, nous noterons la connaissance de sa problématique, une meilleure compréhension de soi-même (ses biais, ses pensées/émotions/comportements) et un sens accru de maîtrise de soi.

Il faudra compter plus ou moins de temps pour la résolution progressive des symptômes. Cela dépendra entre autre de la problématique du patient, de son implication et de sa motivation à aller mieux, mais aussi de son entourage.

Une chose est certaine : ce temps ne sera pas perdu et vous serez accompagnés, sur le meilleur chemin vers la solution.

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