Se Reposer. Abandonner.

Nous ne sommes pas inépuisables, loin de là. Il vaut mieux se reposer par choix, que par contrainte de santé. La notion de choix est importante ici. Le non-repos est un choix que l’on fait en permanence, même parfois au détriment de notre bien-être et de notre santé.

“En cas de fatigue, apprenez à vous reposer” (Banksy)

Nous ne sommes pas inépuisables, loin de là. Il vaut mieux se reposer par choix, que par contrainte de santé.

La notion de choix est importante ici. Le non-repos est un choix que l’on fait en permanence, même parfois au détriment de notre bien-être et de notre santé. Dans un monde de plus en plus capitaliste, la productivité fait la loi: nous sommes dans l’ère du “faire” et du “il faut”, du temps qui est de l’argent et de la rentabilité quasi permanente. Heureusement pour nous, l’essor des mouvements axés “bien-être, qualité de vie, et développement personnel” nous rappelle aujourd’hui ce qui a trop longtemps été mis de coté!

Combien de fois ai-je entendu dire “je suis stressé/fatigué/épuisé/débordé” – quelle que soit la situation de mon interlocuteur. Employé ou indépendant, homme ou femme au foyer, parents ou enfants… on revient souvent à la même conclusion: il n’y a pas assez de temps, et trop de choses à faire!

Or, c’est une chose de ne pas le faire par manque d’occasion, et une autre de ne pas le faire par une injonction intérieure. Banksy l’avait bien compris: nous n’avons pas assez appris à nous reposer.

On a appris à être productif, à gérer les agitations permanentes, à minimiser les erreurs. Mais on a oublié d’apprendre à prendre soin de soi, mettre en veille la machine, faire une pause, prendre un souffle. Il nous faut donc  faire un effort pour développer une hygiène physique et mentale. Cette prise de conscience nous permet de mieux réclamer notre droit à une vie meilleure, voire, d’en faire un devoir personnel.

“Beaucoup d’entre nous pensent que tenir le coup nous rend plus fort ; mais parfois c’est le fait de lâcher prise.” (Herman Hesse)

Ne pas se reposer, ne pas abandonner, cela semble être le dicton du siècle des perfectionnistes. Pourtant, faire moins, voire abandonner, est parfois la meilleure solution possible.  Même s’il est important d’essayer, il faut aussi apprendre à quitter le jeu quand on est perdant!

Par ailleurs, tout est lié. Si vous ne voulez pas être contraints à abandonner, essayez au moins de vous reposer de temps en temps. N’attendez pas le burn-out, cela vous poussera à l’auto dévalorisation et renforcera le processus destructeur émanant du besoin de faire mieux et plus.

Prendre soin de soi-même n’est plus vraiment une option. Apprenons à essayer, à se reposer, à baisser les bras. Apprenons à nous écouter, écouter notre corps plutôt qu’une certaine “normalité imposée”.  Apprenons à nous prendre en charge; à grandir, à tomber, à devenir et évoluer. Reprenons le contrôle.

Car, même si l’on vous a dit que la vie devait être difficile: voulez-vous vraiment le croire?

Share:

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on pinterest
Pinterest
Share on linkedin
LinkedIn

Laisser un commentaire

On Key

Related Posts

Le Vilain Petit Canard

J’avais fini ce texte avant l’invasion de l’Ukraine qui a recalibré le monde moderne et redéfinit les enjeux pour tous.
Le monde s’est alors réveillé anxieusement avec l’arrivée d’une guerre en Europe, continent qui pensait avoir enterré la hache de guerre pour de bon. Les patients m’en parlaient en séance, hébétés « comment est-ce encore possible, en 2022… ?! ». Et pendant que je les écoutais, soigneusement, je ne pouvais que penser à cet écrit.

Chers Millenials, soyez prudents

Je lisais un article sur le burn-out des millenials (génération née entre les années 80 et 90/2000). Loin d’être un syndrome reconnu, ce concept fait appel aux jeunes adultes qui s’écroulent sous des attentes d’une vie meilleure : une meilleure carrière, une alimentation plus saine, plus de sport, de yoga. Fonder une famille tout en voyageant, faire de l’argent tout en luttant pour la paix dans le monde…