Le dernier jour de 2018, je me suis retrouvée à lire Marcel Proust, et cela m’a laissé un énorme sens de satisfaction et de paix intérieure.
Pour être honnête, je n’ai jamais vraiment regardé la fin de l’an comme quelque chose de particulièrement joyeux. En effet, même pendant les années difficiles, je regardais cela avec la nostalgie de la fin, et la difficulté qu’une fin peut avoir, sur beaucoup de gens…
Alors qu’est-ce que vous, vous laissez derrière en 2018?
La douleur, le deuil? Les larmes? La difficulté?
2017 était une année très dure pour moi, et pourtant, je suis reconnaissante chaque jour pour 2018. Ce qui m’emmène à cela: je ne laisserai rien derrière moi – j’emporterai tout! On ne peut avoir l’un sans l’autre. Parce que les fois où j’ai souffert sont celles où j’ai grandi le plus, appris le plus. Ce sont celles où j’ai le plus vécu, en faisant preuve de ma volonté de survivre et d’évoluer.
Un tour d’horizon rapide vous le dira: la douleur est révélatrice, elle nous indique une anomalie. Si quelque chose ne va pas, c’est la douleur qui nous le signale. Il est donc important d’être au courant pour se soigner, se comprendre, et/ou accepter.
Pour résumer, mis à part les épidémies, les génocides, les guerres, les injustices et les abus (il nous faut bien un peu rêver), je ne me débarrasserai de rien. Mais j’emporterai beaucoup avec moi !
J’emporterai la volonté de vivre, la liberté, de pouvoir désirer et de se battre pour un monde et une vie meilleure. Et pour ceux qui n’espèrent plus, pour ceux qui ont appris l’impuissance “Savoir qu’on n’a plus rien à espérer n’empêche pas de continuer à attendre” (Marcel Proust, 1919).
Ne nous débarrassons pas de la souffrance, prenons là, et sublimons là, exploitons là. Tel un diamant qui sort du charbon, ou une rose qui née dans la boue : laissons la vie prendre le dessus, et croquons la à pleines dents.
Très bonne année à vous tous.
“Le bonheur est salutaire pour les corps, mais c’est le chagrin qui développe les forces de l’esprit.”
(Marcel Proust, 1919)